Elle voudrait éviter que l’image du Cameroun ne prenne un coup tout au long de cet événement à cause des comportements peu orthodoxes de certains compatriotes.
Aéroport de Bafoussam-Bamougoum ce mercredi 29 décembre 2021. A peine a-t-on franchi le seuil du hall de cette infrastructure, qu’un roll-up portant au milieu, l’effigie de la mascotte de la Can Total Energie 2021, installé non loin du guichet par la Commission nationale anti-corruption (Conac), s’impose. « Disons non à toute forme de corruption et de tricherie », « dénonçons tout acte de corruption à la Conac », sont des messages qui n’échappent pas au regard des visiteurs. Il est également inscrit le numéro vert 1517 à travers lequel, ces actes de corruption peuvent être dénoncés. En dessous du dessin de la mascotte, est inscrite la traduction en langue anglaise du même message. A d’autres endroits stratégiques de cet aéroport, un roll-up similaire est installé.
Il s’agit-là d’un pan du déploiement spécial de la Conac à l’occasion de la fête du football africain que le Cameroun abrite du 9 janvier au 6 février prochain. « La Can va réunir beaucoup de personnes et personnalités venant de divers horizons. Ce sont des visiteurs curieux et ils verront comment est-ce que nous sommes organisés. Nous pouvons dire aujourd’hui que grâce au Chef de l’Etat, la Can va se jouer effectivement dans notre pays et c’est une première victoire. La deuxième victoire est celle de la mobilisation de la population. En dehors de cette mobilisation, le vœu des Camerounais et Camerounaises est leur équipe nationale gagne cette compétition. La 3ème préoccupation est que si nous avons gagné la tenue même de la Can grâce aux dispositions du Chef de l’Etat et à l’engouement des populations, il y a également un autre aspect très important, c’est que nous soyons également victorieux en ce qui concerne la lutte contre la corruption », a expliqué le Rev Dr. Dieudonné Massi Gams. « Les investisseurs peuvent venir à travers cette compétition. Ils pourront davantage s’intéresser au Cameroun à partir de la manière par laquelle les Camerounais les recevront. S’ils sont déçus parce qu’il y a corruption, ça peut les décourager et ils peuvent ne pas s’intéresser aux investissements dans notre pays. Ce serait une mauvaise image. Chacun doit gérer un rôle important en luttant contre la corruption », a poursuivi le président de la Conac. « On doit faire très attention d’autant plus qu’on parle déjà des faux tests de Covid-19 qui circulent. Si on fait passer deux ou trois personnes par ces faux tests qui sont probablement infectées, ça peut avoir des conséquences graves pour notre société », a-t-il prévenu.
Le président de la Conac justifie le choix des aéroports parmi les sites prioritaires de cette campagne par plusieurs arguments. « Au niveau des aéroports, il y a ceux qui viennent de l’extérieur. Et généralement il est dit que l’atmosphère des avions se trouve le plus souvent un peu plus infecté que l’espace extérieur. Donc au niveau des aéroports, ce sont les portes d’entrée. Il faut veiller que ce soit bien filtré. Et que l’impression d’un visiteur se présente à partir de l’aéroport et de l’accueil au niveau de l’aéroport », a-t-il détaillé.
En plus de l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum, la Conac va apprend-on, se déployer également dans les autres aéroports du Cameroun et d’autres sites qui vont accueillir les rencontres de la Can Total Energie 2021. La campagne est baptisée ‘’Can TotalEnergies Cameroun 2021 sans corruption’’.
Gaël Tadj