L’entraineur est victime de son opposition à l’immixtion du président Joseph Feutcheu dans ses choix lors du match d’évaluation disputé contre Coton Sport de Garoua.
La scène n’avait pas échappé au reporter de Giga-Foot dimanche 25 octobre dernier. Installé sur chaise juste derrière le banc de touche de son équipe, Joseph Feutcheu donnait l’impression d’être le véritable entraineur. Au-delà de donner des consignes aux joueurs sur l’aire de jeu, il ne manquait de dire à l’entraineur en chef ce qu’il fallait faire (remplacements, positionnement des joueurs...). Après avoir subi pendant près d’une heure, René Essomba a fini par craquer. « Président, laissez-moi faire mon travail et allez attendre le résultat », avait-il lancé après une énième immixtion du président de Djiko FC. Cette attitude n’a visiblement pas plu à Joseph Feutcheu qui l’a fait savoir de vive voix au terme de la rencontre. Pour isoler employé ‘’récalcitrant’’, Joseph Feutcheu opte de le reléguer au rang d’entraineur adjoint. Guy Kamguia en provenance de la Ligue Régionale de football du Sud-Ouest est alors promu principal. « Quand j’ai appris cela, j’ai dit que je ne pouvais pas accepter. Surtout que le président me demandait de l’encadrer. J’estime que si on pense qu’il peut tenir, on doit le laisser faire le travail », a confié René Essomba que nous avons contacté. Le technicien qui dit ne plus être sous contrat avec Djiko FC, se dit prêt à céder à la pression faite pour son retour, qu’à condition que les dirigeants du club prennent la résolution de ne plus faire des intrusions intempestives dans son travail.
Selon le Directeur sportif de Djiko FC, René Essomba reste toujours l’entraineur du club. « On n’a aucun problème. Il va voyager pour aller rendre visite à sa maman en France. Après une semaine, il va revenir », a indiqué Bernard Dedou. Une explication qui semble amuser René Essomba. « Ils doivent assumer ce qu’ils font. Ma mère est au Cameroun. Je n’ai aucun projet d’aller en France. On ne peut pas croire qu’un médecin peut accepter d’être l’assistant d’un infirmier », s’offusque-t-il.
Après ce mauvais vent, rien n’est exclu que les choses reviennent à la normale dans les prochains jours entre le technicien et ses employeurs.
Gaël Tadj