Can 2021: Le portier Egyptien coupable de tricherie?

Un des artisans du beau parcours égyptien lors de la 33ème Coupe d’Afrique des nations, a fait usage utilisé des méthodes controversées.

C’était un illustre inconnu (du moins pour ceux qui ne sont pas Egyptiens) avant le début de la Coupe d’Afrique des nations (Cameroun 2021). C’est que, dans l’ordre de préséance au poste de gardien des buts dans la sélection de l’Egypte, il n’intervenait qu’en 2ème position après Mohamed El Shenawy. Pourtant, Mohamed Abou Gabal ‘’Gabaski ‘’ fait partie de ses joueurs dont le nom ne saura s’effacer de sitôt dans la mémoire de ceux qui ont suivi la 33ème fête du football africain déroulée au Cameroun. Lancé pour la première fois sur l’aire de jeu dans le temps additionnel du match de 8ème de finale contre la Côte d’Ivoire, il ne tarde pas à s’illustrer. Auteur de plusieurs arrêts de classe, il va lors de la phase des tirs aux buts, de par sa présence envahissante dans sa cage, contraindre Eric Bailly à envoyer son tir sur le poteau. Titulaire contre le Maroc, il participe activement à la victoire et la qualification des Pharaons pour les demi-finales de finale. Le match qui va cependant le propulser, c’est cette demi-finale contre la sélection hôte, le Cameroun. Ayant réussi à museler pendant 120 minutes de jeu, le duo Aboubakar-Ekambi, le plus tranchant de la compétition (11 buts en six matchs), Gabaski passe à une autre dimension lors de la séance des tirs aux buts. Battu par Aboubakar Vincent, il repousse les tirs d’Harold Moukoudi et de James Léa Siliki avant que sa présence envahissante n’agace Clinton Njié qui mettait son tir loin du cadre. L’Egypte était, grâce à son dernier rempart, qualifié pour la finale de la 33ème Coupe d’Afrique des nations. Mais Gabaski, chaque fois, avant de se positionner dans sa cage, consultait sa bouteille d’eau qu’il avait soigneusement emballée avec sa serviette blanche. De la polémique née, certains pensaient à fait banal dans l’optique d’atteindre psychologiquement ses vis-à-vis ; et d’autres y voyaient un acte superstitieux. Vraisemblablement, l’une ou l’autre hypothèse ne tiendrait.

Lors de la finale disputée dimanche 6 février 2022 contre le Sénégal, Gabaski a répété les mêmes gestes et a stoppé le penalty de Sadio Mané, accordé aux  fauves de l’Afrique de l’Ouest, en tout début de rencontre. Avec un schéma tactique similaire à celui déployé contre le Cameroun, l’Egypte qui jouait comme s’il voulait absolument parvenir aux tirs aux tirs buts, accroche le Sénégal au bout de 120 minutes. Place aux tirs aux buts. Gabaski ne lâche pas sa ‘’bouteille magique’’. Rarement pris à contre-pied, il va toujours du bon côté. Même si la détente n’est pas toujours parfaite pour repousser. Il réussit toutefois à repousser le tir de Bouna Sarr. Les Lions de la Téranga paniquent, mais grâce à la maladresse des certains Egyptiens, ajoutée à la classe de leur portier Edouard Mendy, ils décrochent au bout du suspense, leur premier sacre africain.

A la fin de ce match, des volontaires chargés de collecter les déchets plastiques tombent sur une curieuse bouteille. On y voit collés, des noms de joueurs sénégalais bien saisis sur un format blanc, leur position de prédilection au moment de tirer un pénalty, mais surtout le côté que chacun aime le plus. Rapidement, la déduction de ce qu’il s’agirait de la fameuse ‘’bouteille magique’’ de Gabaski d’ailleurs désigné ‘’homme du match’’ de cette finale.

Le fait va-t-il conduire à une ouverture d’enquête de la Confédération de football ? Quoiqu’il en soit, Gabaski n’a pas été décisif que sur les tirs aux buts.

Vivien Tonfack

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