Caf Awards: Un machin irrationnel

Le sacre de la Nigériane Asisat Oshoala au titre de meilleure joueuse africaine de l’année au détriment de la Camerounaise Nchout Ajara Njoya a dévoilé aux yeux du monde, le caractère peu rationnel des distinctions décernées par l’instance faitière du football africain.  

Le 3 janvier dernier, la Confédération africaine de football (Caf) a publié sur son site internet,  trois articles sur les trois prétendantes au titre de meilleure joueuse africaine de l’année. A propos de la Lionne indomptable Ajara Nchout Njoya, la Caf faisait remarquer qu’à  « chacune de ses apparitions, elle crée la foule. Sa participation avec le Cameroun à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019, y est pour beaucoup. En inscrivant deux buts précieux qui ont permis au Cameroun d'atteindre les huitièmes de finale du tournoi, elle a conquis le public ». L’instance faitière du football africain soulignait ensuite qu’après « une entame assez difficile en coupe du monde, le Cameroun ayant perdu ses deux premiers matches face respectivement au Canada et aux Pays-Bas, une victoire contre la Nouvelle-Zélande était cruciale. Le Cameroun réalise cette prouesse grâce au doublé d’Ajara Nchout (57’, 90’+5). Après cette performance, elle hérite du trophée de la Femme du match. Leader dans le jeu des Lionnes Indomptables, elle a fortement contribué à propulser le Cameroun jusqu'au tour final des éliminatoires des Jeux olympiques Tokyo 2020 ». L’article en question précisait surtout que l’impact de la ‘’princesse Bamoun’’ ne s’est fait pas seulement ressentir  en sélection ; en club aussi. Car « Nchout Njoya a inscrit 11 buts pour Valerenga FD dans le championnat de Norvège de première division, terminant de ce fait meilleure buteuse de son club. Une performance qui a fortement contribué à qualifier Valerenga pour la première fois en Ligue des Champions féminine de l’UEFA ».

Le même exercice d’évaluation de la saison des prétendantes à cette prestigieuse récompense, la Caf l’a fait pour Asisat Lamina Oshoala. Au sujet de la Nigériane, la Caf relève que « son adaptation en club (FC Barcelone, ndlr) a été instantanée. Oshoala a participé à la Ligue des Champions féminine de l'UEFA 2018/2019 avec le FC Barcelone. Elle marque l’unique but des Blaugranas lors de la défaite 4-1 en finale face à l’Olympique Lyonnais. En inscrivant huit buts dans le championnat espagnol de première division, la star nigériane s'est imposée comme une valeur sûre de son club, qui a décidé de prolonger son contrat jusqu'en 2022 ».

En dehors de son club, la Nigériane de 26 a aussi fait parler d’elle avec les super Falcons. « Asisat Oshoala a participé à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019 avec la sélection du Nigeria. Elle y a inscrit un but. C’était face à la Corée du Sud, prenant de vitesse la défense adverse. Les Super Falcons ont atteint les huitièmes de finale de la compétition avant d’être éliminées par l'Allemagne. Capitaine du Nigeria lors des éliminatoires Zone Afrique pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, Oshoala va conduire les Super Falcons jusqu’au troisième tour avant de s’incliner face à la Côte d'Ivoire lors d'une double confrontation très disputée », a conclu la Caf.

En faisant une simple lecture comparative des deux en fonction des statistiques mises en exergue par la Caf, plusieurs Africains plaçaient la Camerounaise grandissime favorite. Sauf que c’était sans compter sur la logique irrationnelle qui semble dominer à la Caf depuis l’arrivée à sa tête du Malgache d’Ahmad Ahmad.

Gaël Tadj


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