L’ancienne gloire du football camerounais s’indigne de l’environnement peu favorable à des perspectives reluisantes pour les footballeurs locaux.
Au-delà d’avoir apporté une bouffée d’oxygène aux joueurs et encadreurs des championnats Elite One et Two, ainsi que des joueuses et encadreurs du championnat de première de football féminin, l’appui spécial octroyé par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a aussi exposé la vulnérabilité de ces acteurs. Invité de la dernière édition de l’émission ‘’Question de Sport’’ sur Canal 2 International, Joseph Antoine Bell a donné son avis sur cet acte de la Fécafoot. « Est-ce avec 50.000 Fcfa qu’un joueur qui évolue à 25 ans dans notre championnat va-t-il bâtir son avenir ? », s’est-il indigné. L’ex Lion Indomptable (1975-1994) a soutenu que l’instance faitière camerounais ferait plutôt œuvre utile en structurant les clubs de telle enseigne qu’ils aient les moyens d’offrir les conditions nécessaires aux ressources humaines utilisées pour produire le spectacle, de s’épanouir et jouir non seulement aujourd’hui, mais aussi demain, de leur profession. Dans le cas contraire, ces joueurs pourraient devenir des parasites pour la société. En l’état actuel des choses a-t-il tranché, « nos footballeurs locaux sont des futurs bandits et voyous ».
Réputé pour sa liberté de ton et ses récurrentes critiques sur la gestion du football camerounais, l’ancien gardien des buts de l’Olympique de Marseille, fut candidat à la dernière élection à la Fécafoot. Mais son projet n’avait pas convaincu le collège électoral qui lui avait préféré Seidou Mbombo Njoya.
Gaël Tadj