Reconnu coupable d’avoir enfreint plusieurs textes règlementaires, le président de l’instance faîtière du football africain a été suspendu pour 2 ans par le Tribunal arbitral du sport (Tas).
Interruption brusque du bail d’Ahmad Ahmad à la tête de la Confédération africaine de football (Caf). Le 23 novembre dernier, le Malgache a d’abord perdu son trône de président de l’instance. Les investigations engagées depuis au moins un an, à l’effet de voir clair sur les divers soupçons qui pesaient contre lui, ont permis à la chambre commission d’éthique indépendante de la Fédération internationale de football association (Fifa) d’établir sa culpabilité. De manière plus précise, le successeur d’Issa Hayatou a in fine été reconnu coupable d’avoir enfreint 4 dispositions règlementaires de la Fifa. Notamment l’article 15 du Code d’éthique de la Fifa traitant du « devoir de loyauté ». L’autre péché d’Ahmad Ahmad trouve son fondement dans l’article 20 du code sus-évoqué. Cet article parle de l’ « acceptation et distribution des cadeaux ou autres avantages ». L’ « abus de pouvoir » et le « détournement de fonds » réprimés respectivement par les articles 25 et 28 du Code d’éthique de la Fifa clouent aussi Ahmad Ahmad. Or dans son communiqué sur cette affaire, l’instance faîtière du football mondial rapportait que « l’enquête sur le comportement de M. Ahmad au poste de président de la CAF entre 2017 et 2019 a porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra), ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités ». La Fifa précise que « dans sa décision, qui a fait suite à une longue audition, la chambre de jugement de la Commission d’Éthique a établi, sur la base des informations recueillies par la chambre d’instruction, que M. Ahmad avait manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la CAF ».
En raison de ces différentes violations du Code d’éthique, Ahmad Ahmad a écopé d’une suspension de 5 ans assortie d’une amende d’environ 120 250 000 Fcfa. Mais cette sanction a été ramenée lundi 8 mars 2021, à deux ans de suspension de toute activité relative au football et d’une amende d’environ 30 millions Fcfa.
Gaël Tadj